Messages : 2053 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 68 Localisation : GRENOBLE
Sujet: Tour 2012 : LILLE Dim 21 Oct - 23:52:03
Johnny : l'homme qui chantait à l'oreille des foules
Publié le 21/10/2012
Ses fans l'attendaient dans la région depuis 2009 et son concert au stade Bollaert. Samedi soir, Johnny Hallyday était sur scène au Zénith de Lille. Et ce dimanche, il remet le couvert. L'occasion pour 14 000 admirateurs de lui crier « Que je t'aime ! » Johnny Hallyday sur scène dans un show réglé au millimètre. Un événement que ne manquerait pour rien au monde la foule encore compacte de ses admirateurs inconditionnels.
Les conversations se sont éteintes comme si quelqu'un avait coupé le son d'un coup d'interrupteur. Un frisson parcourt la foule. « Il » arrive.
Déchaînement de décibels, renfort de jeux de lumière. Un nuage de fumigènes envahit la scène. Une porte hydraulique s'ouvre. « Il » est là. Johnny. En chair, en os et en son. Il attaque. Que dis-je, il « allume le feu. » Pas de surprise et pas de temps à perdre. Les ballades, ce sera pour plus tard.
Pour l'heure, les flammes sont partout. Sur l'écran géant. Dans les yeux des spectateurs surtout. Le décor post-apocalyptique souffle sur le brasier naissant. Pas de doute, 69 piges ou pas, une bête est sur scène. Mitaine en cuir noir sur la main droite ? OK. Boucle d'oreille au lobe gauche ? OK.
La voix, reconnaissable entre toutes, monte, rebondit, percute ; « Bonsoir Lille ! » Cris. Hystérie parfois. C'est parti pour deux heures d'un show réglé au millimètre. Johnny Hallyday et les siens n'ont rien laissé au hasard, ça tourne comme à la parade. Johnny qu'on pouvait penser épuisé semble reprendre des forces au fur et à mesure que le spectacle progresse. Elles sont toutes là, ses chansons. Gabrielle, Ma gueule ou Toute la musique que j'aime, le ban et l'arrière-ban du répertoire sont convoqués. Même les serviettes trempées de sueur puis jetées dans la fosse aux spectateurs.
Les admirateurs sont en transe. Comme libérés d'une longue attente. Il y a fort à parier que Florence et Sylvie Argoud, deux soeurs qui ont fait le déplacement depuis Lyon, sont dans les premiers rangs. Elles ont tout fait pour, en tout cas. Jusqu'à passer la nuit devant le Zénith. Pour elles, « Johnny est comme un membre de la famille. » Elles le prouvent. L'une relève sa manche, l'autre baisse son T-shirt. La signature de Johnny apparaît tatouée sur un poignet et une poitrine. « On l'a attendu à la sortie d'un resto à Monaco après un concert.
Il a signé. Nous, on l'a fait tatouer. » Johnny dans et sur la peau. Plus de cent concerts au compteur
Ce soir, les deux soeurs seront encore là. « On était au Luxembourg pour le voir, à Amiens, à Epernay, Ensuite, on va à Bruxelles, à Limoges. » Une folie assumée sur les jours de congés et les week-ends prolongés. « Quand il arrive sur scène, tout s'arrête. C'est insupportable de savoir qu'il est en train de chanter et qu'on n'y est pas. » Résultat : les Lyonnaises affichent chacune « plus de cent concerts de Johnny au compteur ».
Un score égalé par Franck Debusschere, alias Johnny Franck, un Boulonnais qui gagne sa vie en imitant Johnny. Sosie de profession. « J'en ai fait mon métier il y a à peu près huit ans. Beaucoup de personnes ont rigolé. J'étais chef de rayon poissonnerie. Mon père est un grand fan. Je suis tombé dans le chaudron. » Blouson de cuir et bandeau sur la tête à l'âge de 13 ans. Ceux qui le paient pour animer leurs soirées viennent d'horizons divers : « J'ai chanté à Paris pour un anniversaire surprise. Tous les gars étaient en costard-cravate, ils travaillaient à la Bourse. Mais le plus souvent, c'est le milieu ouvrier qui vient. Il y a malheureusement des gens qui ne peuvent pas aller voir le vrai et qui viennent voir le faux. » « L'éclosion du fan »
Qui sont donc ces admirateurs inconditionnels de Johnny ? Nous avons posé la question à Clément Guillet, médecin, journaliste qui a publié Sociologie du fan aux Éditions universitaires européennes. Le sociologue de formation décrypte : « En France, l'avènement de Johnny correspond à l'éclosion du fan. C'est l'équivalent d'Elvis aux États-Unis. Il y a conjonction du facteur technique avec les transistors et les 33-tours, du facteur démographique avec le baby-boom et aussi du facteur économique avec le pouvoir d'achat. » Dans ces années soixante, on se définit de moins en moins, en tout cas de plus en plus tard, par rapport au travail, à la famille ou à la religion. Sauf celle qui vise à idolâtrer Johnny. « Ces fans sont très représentatifs de notre époque, où l'on se donne une définition de soi par l'identité culturelle. (...) Il y en a beaucoup qui se construisent à partir de ça. » Avant le concert d'hier soir, dans la foule qui patiente, notre regard est accroché par le visage d'Étienne Kwiatkowski. Même look, même visage taillé à la serpe que Johnny. Une belle tête d'identité culturelle. On lui fait un petit (ah que) coucou. L'habitant d'Oignies plaisante : « Ça fait 40 ans que j'écoute Johnny mais j'aime bien Eddy Mitchell aussi ! »
kevin ACTIF-MEMBRE J-H
Messages : 2569 Date d'inscription : 12/10/2009 Age : 29 Localisation : lunel
Sujet: Re: Tour 2012 : LILLE Lun 22 Oct - 7:39:23
si j ai bien compris johnny a encord mis le feu a LILE
a quel JH je crois que avec ce que l en croiyer johnny et bien en forme mes la age et la
mes johnny en t aime et c est parceque t ai me meilleur johnny t ai le meilleur
johnny t ai superbe en t aime johnny en t aime johnny
cette chanson en fais partit et je trouve que c est sa plus belle chanson avec qui elle fini c est concert et je trouve quel et belle merci johnny en t aime
REBEL Admin
Messages : 2053 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 68 Localisation : GRENOBLE
Sujet: Re: Tour 2012 : LILLE Mar 30 Oct - 4:16:17
REBEL Admin
Messages : 2053 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 68 Localisation : GRENOBLE
Sujet: Re: Tour 2012 : LILLE Mar 30 Oct - 4:20:22
Les médecins ont sûrement un avis sur la santé du citoyen Jean-Philippe Smet. Mais pour savoir comment va le chanteur Johnny Hallyday, il suffit d’interroger ses fans, à la sortie d’un concert. Samedi à Lille, ils étaient unanimes : le « grand » est en pleine forme. Deux heures de show avec un seul petit entracte, et une énergie sans faille. Le son est plus rock, plus « roots », centré sur le rythme, et la voix du rocker hexagonal est toujours aussi puissante.
Quelques minutes après la fin du show, Sébastien Farran, le manager de l’idole, vient nous chercher et nous emmène dans la loge de Johnny. Une grande pièce avec un pan de miroirs et des tables de maquillage, et un coin « lounge », où Laeticia nous installe. Johnny se lève et vient s’asseoir à nos côtés, tout sourire.
Vous avez l’air content. C’était un bon soir ?
Je suis content du public, ils sont très chauds dans le Nord, ça répond très vite. C’est très agréable pour nous.
Il y a des fois où ça se passe moins bien ?
Oui, ça arrive que l’on ne soit pas content de ce que l’on a fait. On se dit : ce soir, on a un peu merdé ici ou là. Et donc, le lendemain, comme on fait des essais de son vers cinq heures, on rectifie tout ça. Mais enfin là, on est en tournée depuis le mois de mai, on est rodés. Ça n’arrive plus.
Vous avez joué à Londres, à New York, vous partez pour Moscou (1). Vous jouez différemment dans ces cas-là ?
Non, pas du tout. C’est le même spectacle, le même job. Ce qui peut changer, c’est la salle. L’ambiance peut être différente. On travaille en fonction d’un public, et si c’est la première fois que ce public nous voit, les réactions ne sont pas tout à fait les mêmes. C’est assez difficile à expliquer. Quand on est sur scène, on sent le public, vous voyez ?
Le concert en salle est plus rock, non ?
Oui, j’ai voulu revenir à la base, à l’essentiel de la musique avec laquelle j’ai commencé. Il y a du rock, du blues, et moins d’accompagnement variété, si vous voulez. C’est un retour aux sources.
C’est pour ça que vous faites cet intermède rockabilly ?
Oui, ça explique d’où je viens. Je joue « I’m gonna sit right down » d’Elvis Presley, que j’avais entendu quand j’avais douze ans, c’était avant le rock’n’roll. C’est quasiment une chanson country. La country aux USA, c’est un peu comme l’accordéon chez nous…
Les Stones et les Who repartent en tournée, vous-même n’arrêtez pas. La scène, c’est une drogue ?
Quand on a connu ça, c’est très difficile d’arrêter. On est un peu en manque. Pas en manque de succès ou d’applaudissement, ce n’est pas ça. Mais être sur scène, jouer de la musique, partager ça avec des gens, c’est tellement formidable. Je ne vois pas pourquoi on arrêterait, si on peut le faire.
C’est comme faire des nouvelles chansons…
Complètement. Si on veut que la musique existe, il ne faut pas se laisser aller à répéter ce que l’on a déjà fait. Il faut avancer, il faut nourrir la bête ! Si on reste scotché à ce que l’on a enregistré en 1960, c’est carrément triste. Je veux faire du rock’n’roll d’aujourd’hui avec le son d’aujourd’hui.
C’est ce que vous avez fait avec l’album qui arrive (2) ?
C’est ce que j’ai essayé de faire, absolument. J’ai voulu retravailler avec Yvan Cassar, qui est un musicien très brillant. Nous avons choisi les chansons ensemble. On a notamment fait appel à Miossec et Daran, et ils ont travaillé sur-mesure. Je leur ai demandé de travailler sur certains thèmes que je voulais évoquer. Aujourd’hui, les textes sont devenus bien plus importants que dans les années soixante. On ne pourrait plus chanter des textes comme on le faisait à l’époque, on serait carrément ridicules…
Vous avez changé certaines paroles, notamment « L’Idole des jeunes »…
Je suis content de la reprendre parce que ça fait plaisir aux gens, ça rappelle des souvenirs. Mais j’ai un peu de mal à chanter ça, franchement. Je trouve ça un peu désuet. Je ne pourrais plus les créer aujourd’hui.
C’est comme « Itsy bitsy petit bikini » !
Alors là, c’est impossible ! Même pas en rêve…
Et sur scène, c’est plus facile aujourd’hui que dans les années soixante ?
Oh oui, carrément. À l’époque rien n’était organisé. On était toujours en retard, tout était improvisé. Désormais, grâce à des gens comme Gilbert Coullier, qui produit cette tournée, tout est calé au millimètre. Nous, on a plus qu’à s’occuper de la musique…
Vous jouez pas mal de guitare sur scène…
Il y a quelques années, je faisais tout le concert à la guitare. Mais les gens trouvaient que je bougeais moins, alors je joue juste sur certains morceaux. Mais j’adore ça. Je viens de m’acheter une Gibson acoustique de 1922, une merveille…