Messages : 2053 Date d'inscription : 10/10/2009 Age : 68 Localisation : GRENOBLE
Sujet: TOUR 2012 : BONAL Mar 5 Juin - 18:14:36
Montbéliard- Un petit vent sec souffle et le soleil rayonne encore sur le stade couvert d’un tapis gris de protection. La scène, impressionnante avec ses rangées de spots, est agrémentée d’une longue rampe. Deux écrans géants ont été installés de chaque côté. Les fans courent, dès l’ouverture des portes à 18 h, pour s’installer. Quelques-uns sont équipés de jumelles… Environ 18.000 personnes (contre 25. 000 il y a trois ans) sont attendues et les supporters de la première heure vont déjà se coller au podium. Le stade est clairsemé mais donne l’effet d’une gigantesque fourmilière ! À 20 h 20, l’ex-guitariste de Téléphone fait son entrée sous les applaudissements. « Salut Bonal, un peu de rock’n’roll », scande le fringuant quinquagénaire, chevelure grise hirsute, veste noire sur chemise blanche. Et ça démarre fort. Les cordes vibrent, le batteur se défonce, le rythme explose. Le groupe enchaîne avec « La petite mamie du rock’n’roll » (sic), le légendaire tube « Cendrillon ». La malheureuse princesse n’ a pas pris une ride sous la poigne de ce trio dégommant. Le public apprécie les morceaux joués avec les dents, à la Jimi Hendrix. « Rien d’autre que toi » est repris en chœur. Le guitariste est toujours très émouvant quand il chante « Ces idées-là » accompagné du public. Du pur bonheur ! Tout comme « Un autre monde » où les fans se déchaînent.
Peu après cette excellente première partie, les filles crient « Johnny » comme au temps des yéyés. Et les garçons s’y mettent. Podium dans les tons violets… Il sera comment, le « petit rocker du peuple », un brin désavoué depuis son déménagement en Suisse ? Suspense ! Le voici ? Non, c’est Lætitia, son épouse, chapeau rouge, qui apparaît dans les tribunes, aussitôt acclamée et photographiée. Le tonnerre gronde sur scène à 21 h 38. Magnifique décor. Bateau-fantôme et tête de mort. Puis le dessin se transforme. Les jeux de son et lumière sont puissants, impressionnants. Feux d’artifice. Flammes. Balayage croisé des projecteurs. Le voilà, notre Johnny (inter) national, tout de noir scintillant vêtu, silhouette fine. Et sa voix de stentor se propage dans un Bonal enflammé. « Allumez le feu », entonne le chanteur avec les images, en fond, d’un New York de nuit. « Je suis né dans la rue », clame le rocker entouré d’une dizaine de très bons musiciens et de trois belles choristes. Quel show ! Quelle pêche ! Le chanteur en envoie encore : « Ca va Sochaux ! », avant de brandir le micro dans tous les sens. « Qu’est-ce qu’elle a ma gueule », au son du clavier, dans cette fabuleuse scénographie, prend une dimension particulière. « Elle a fait toutes les guerres », chante Johnny, en guerrier, en vrai. Puis vient l’ode à Marie où il dit « avoir vu la mort dans son plus simple appareil ». Un Johnny tout en force, en émotion et en douceur…